Robotique

Le cloud, moteur d’optimisation pour l’automatisation

Modèles de distribution
des logiciels revisités,
partages collaboratifs,
stockages massifs
décentralisés des
informations, etc. les
applications d’Internet
popularisées auprès du
grand public, revêtent
désormais des intérêts
stratégiques pour
les industriels… à
condition d’avoir les
moyens d’en tirer parti.

Si l’Industrie du Futur pousse à
une plus grande synergie entre
les services chargés de l’automatisation
et ceux qui s’occupent des
ressources informatiques, il faut bien
que de nouvelles briques logicielles
voient le jour pour que ces deux
mondes arrivent à échanger des informations
sous des présentations communément
admises et exploitables.
C’est d’ailleurs l’une des principales
motivations pour que se développe
un Internet industriel des objets et les
services de cloud qui permettront de
tirer des enseignements des données
générées. Pierre Hervy, responsable
support et marketing est venu présenter
l’offre de Beckhoff Automation
dans ce domaine.

Quelle sera la stratégie de Beckhoff
Automation en 2016 pour répondre
aux attentes de l’Industrie du Futur ?

Avec les solutions d’automatisation
sur base PC, nous disposons d’une
plateforme idéale pour les applications de l’Internet des objets (IoT) et
du cloud. Ceci dit, notre expérience
nous a permis de nous apercevoir
que c’est un domaine qui se développe
en parallèle du monde des
automatismes et les automaticiens
ne disposent généralement pas des
compétences et des outils nécessaires
au développement d’une application
orientée vers l’Iot. Partant,
les applications sont souvent trop
fermées, impliquent des développements
lourds et se révèlent au finish,
peu flexibles.
C’est pour cela que Beckhoff Automation
propose un nouveau pack
logiciel qui permet à l’automate de
communiquer directement avec les
protocoles IoT et cloud.

Quelles sont les plateformes que vous
allez supporter ?

Sur base PC, notre pack logiciel apporte
de nouvelles fonctionnalités
à l’automate qui pourra ainsi
directement générer des trames de communication vers les clouds les
plus communs comme Windows
Azure ou Amazon WebService.
On change au passage de modèle
pour passer du « client-serveur » au
modèle « publisher-subscriber ».
Dans ce dernier, les deux particiapnts
ne se connaissent pas
nécessairement mais échangent à
travers un troisième composant :
le broker qui a la responsabilité de
récupérer l’information auprès de
l’émetteur des données pour les
filtrer et les transmettre de manière
sécurisée à ceux qui en ont besoin.

L’intérêt de l’approche que nous
avons retenue, réside dans le fait
que celui qui détient l’information
ne communique pas directement
avec celui qui la requière.
On passe par la médiation du
broker qui a la responsabilité de
mémoriser les informations et de
les rediriger de manière sécurisée
par les différents publishers
intéressés.
Il faut noter que ces trames, ce mode
de fonctionnement et cette architecture
sont supportés par l’organisation
indépendante Oasis (www.oasisopen.
org, ndlr).

Pouvez vous nous donner quelques
exemples d’applications permettant
de mieux comprendre l’utilité de ce
pack ?

Imaginons par exemple, qu’un
constructeur de machines de production
équipe ses produits pour en
faire des objets connectés.
Il pourrait suivre et même, analyser
le comportement de ses machines
pendant leur temps de service chez
ses clients. Il est en effet, possible
de remonter des informations de
manière cyclique en programmant
l’automate en ce sens. A partir des
analyses réalisées sur différents
échantillons de données, il serait
par exemple possible, de modifier à
distance le comportement d’une ou
plusieurs machines pour réduire les
risques de panne en attendant une
intervention correctrice ou gérer des
variations de temps de cycle.

A partir de ce simple exemple, on
s’aperçoit que l’Internet des objets
conduit naturellement à un Internet
des services. Nul doute que de nouvelles
offres de prestations vont ainsi,
voir le jour à très court terme.

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