Capteur-Actionneur

IFM Electronic, l’intelligence au coeur des machines

De son coeur de métier
centré sur les capteurs
intelligents, IFM Electronic
adresse un large pan des
besoins de l’Industrie du
Futur en participant à la
remontée d’informations
critiques couvrant les
processus et le diagnostic
des installations.
Un nouveau champ
d’applications s’ouvre
aujourd’hui avec l’imagerie
3D.

Les capteurs intelligents constituent
l’un des points d’appui de
l’usine connectée. Disséminés
tout au long de la chaîne de production,
ils remontent les informations qui
permettent d’adapter en temps quasi
réel, le fonctionnement des machines
tout en délivrant de précieuses informations
qui servent tant à la maintenance
prédictive qu’à une meilleure
exploitation de l’énergie.

Jan-Rémi Fromentin, président de
IFM Electronic est venu détailler
pour Manufacturing, les dernières
avancées qu’autorisent une interaction
de plus en plus fine et de
plus en plus ergonomique du matériel
et des logiciels.

Pouvez-vous nous parler de la stratégie
d’IFM Electronic en matière
d’Industrie 4.0 ?

IFM Electronic s’inscrit en plein
dans la stratégie d’Industrie du
Futur suivant l’expression qui a cours en France. Le premier axe
correspond à notre coeur de métier
puisque c’est celui des capteurs.
De plus en plus, les capteurs
sont intelligents et surtout,
avec des technologies comme IOLink
par exemple, la récupération
des informations est facilitée tant
pour ce qui concerne le process
que ce qui relève du diagnostic
auxquels s’ajoute la possibilité
de paramétrer les équipements à
distance.

C’était déjà possible avant grâce
aux capteurs connectables aux
réseaux mais avec un surcoût
relativement important qui constituait
une barrière à l’entrée pour
que ces technologies s’imposent
réellement sur le marché, à l’exception
de quelques niches.
Maintenant sans surcoût avec
IO-Link, il est possible d’apporter
aux clients toute la valeur ajoutée
qui découle des capteurs
intelligents puisque les microprocesseurs remontent beaucoup
d’informations et qu’il devient
possible de rendre la production
plus flexible.

Le deuxième axe est celui de
la maintenance prédictive et de
l’efficacité énergétique avec par
exemple des capteurs de diagnostic.
Ça peut être de l’analyse
vibratoire, du débit, du niveau, de
la consommation d’air lorsqu’on
vise l’efficacité énergétique…
toutes les informations sont collectées
par un outil logiciel qui
s’appelle Line Recarder Agent qui
permet de la visualisation donc,
de la supervision en quelque
sorte, mais qui permet aussi de
se connecter à d’autres systèmes
de niveau supérieur comme des
ERP tels que SAP ou des MES qui
vont collecter non seulement les
données des capteurs mais aussi,
tous les systèmes d’information
qui existent sur une ligne de production.
Il s’agit donc d’une offre
complète que nous apportons au
marché pour permettre aux clients
d’optimiser leur maintenance ou
leur consommation énergétique
sur les machines.

Et, n’y aurait-il pas encore un troisième
axe?

Vous faites allusion à la partie
vision 3D. Cela fait déjà assez
longtemps que IFM Electronic a
lancé des capteurs 3D sur le marché
mais il est vrai qu’aujourd’hui
nous arrivons avec une nouvelle
génération avec laquelle on peut
réellement cibler des applications
comme la robotique, faire du guidage,
de l’assistance aux opérateurs,
faire de l’anticollision ou
encore, faire du dévracage.

Par exemple, dans les applications
robotiques, on peut avec
un capteur très simple et à un
coût d’accès très largement réduit
par rapport aux technologies
qui existent sur le marché, il est
possible de faire du contrôle de
complétude. On va par exemple
vérifier qu’un bac est complet que
toutes les positions sont remplies
pour faire du contrôle qualité en
fin de ligne dans l’intralogistique.
On trouve des applications dans
tous les systèmes de convoyage
qui transportent des colis afin de
vérifier qu’ils correspondent à la
bonne taille et faire du tri. Toutes
ces application sont aujourd’hui
à des coûts plus abordables
lorsqu’on compare ces capteurs
3D qui valent de l’ordre de 1 000 €
quand des scanners laser coûtent
environ 3 000 €.

A cela s’ajoute une interface
homme-machine d’une extrême
simplicité qui permettrait presque
à un enfant de configurer l’application
de manière ludique, ce qui
supprime la nécessité de faire appel
à un expert de IFM ou d’une
autre société. Nous amenons à la
fois la partie logicielle et la partie
matérielle et nous apportons
aussi toujours des services aux
clients pour les accompagner
dans la création des applications
les plus pointues mais nous
avons créé des apps, c’est-àdire
des applications spécifiques
qui permettent aux clients d’être
autonomes très rapidement dans
la mise en place d’un tel système.

Cette stratégie s’accompagne d’un
développement de l’entreprise à l’international
?

En 2015, IFM Electronic emploie à
peu près 5200 personnes et réalise
environ 160 millions d’euros
de chiffre d’affaire avec une bonne
progression. La particularité, c’est
que l’entreprise s’internationalise
non seulement au niveau commercial
mais aussi, au niveau de
ses sites de production.

C’est assez nouveau dans une
entreprise qui traditionnellement
représentait le made in Germany
avec cinq sites de production en
Allemagne et depuis deux à trois
ans, nous disposons d’un site de
production aux Etats-Unis pour les
capteurs de température, un autre
site en Pologne pour la connectique,
un autre encore à Singapour
pour les cellules photoélectriques
et puis dernièrement, l’ouverture
d’un site en Roumanie qui est
notre vitrine en matière d’Industrie
4.0 puisque nous mettons en
oeuvre toutes nos technologies
dans notre propre usine et notamment,
cette application de collecte
des données sur tous les postes
de travail pour les remonter vers
l’ERP, a savoir SAP puisque c’est
celui que nous utilisons.

Cela permet plus de flexibilité,
plus d’efficacité puisque nous
nous situons sur un marché inductif
à bas coûts et cela nous
permet donc de proposer des solutions
en petites séries à des prix
intéressants.

Nous suivons ce mouvement en
France en investissant dans notre
force commerciale. En 2016, nous
aurons par exemple, une équipe
dédiée pour la suite logicielle
Smart Observer couvrant la maintenance
prédictive et l’efficacité
énergétique.

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