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IFM ELECTRONIC PORTE LES DONNÉES DE PRODUCTION DANS LE CLOUD

A l’occasion du salon SPS IPC Drives,
Laurent Carlion, directeur marketing
d’IFM France entouré de Peter
Wienzek, Matthias Betz et Markus
Bujak, a pris le temps de détailler
comment les informations collectées
dans l’atelier de production
peuvent aujourd’hui participer à
l’amélioration du fonctionnement de
l’entreprise industrielle.

Pouvez-vous nous détailler les trois offres
qui viennent d’être intégrées au
portefeuille de produits et de services
d’IFM ?

Les trois sociétés qui ont été rachetées ont
trois rôles différents à jouer avec comme
objectif de remonter les données depuis le
terrain jusqu’à l’ERP, c’est-à-dire, le progiciel
de gestion intégré de l’entreprise.
Nous avons racheté une première société
appelée Datalink qui a développé des
logiciels pour la télémaintenance et la
traçabilité mais pour cela, elle a mis au point
un agent de communication – un IoT core–
qui permet d’avoir une interconnexion directe
entre les logiciels et la couche basse de la
ligne de production ; capteurs et actionneurs.
Pour travailler sur les notions d’infrastructures
et remonter des informations vers le cloud,
nous avons racheté une autre société
appelée Qosit. Enfin GIB, une troisième
société, permet de récupérer les données
stockées dans le cloud ou dans un serveur
pour les acheminer jusqu’à l’ERP.
L’ensemble de ces trois acteurs sont
regroupés dans un consortium que nous
appelons TISK.

Nous partons donc de l’atelier où se trouvent
les capteurs et les actionneurs, pour remonter
les données par l’intermédiaire de master
IO-Link dans lesquels on trouve un outil logiciel
appelé LR Agent. Cet agent IoT permet d’avoir
des connexions directes avec les couches
logicielles supérieures comme TTQ (Track Trace
and Quality) et RTM (RealTime Maintenance)
sans avoir besoin de faire de paramétrage
puisque tout est automatique. TTQ et RTM
sont des applications de prétraitement
dédiées à la traçabilité et à la maintenance.
C’est le cœur des développements réalisés par
Datalink.

Qosit assure la liaison avec les serveurs privés
ou les ressources du cloud qui sont
externalisées au moyen d’interfaces dites RSN
pour Remote Service Network.
Au-delà de cette seconde étape, c’est la
couche SFI (Shop Floor Integration) de la
société GIB qui prend le relais pour remonter
les données jusqu’à l’ERP et plus
spécialement, SAP.

Peter Wienzek, vous êtes le spécialiste
Industrie 4.0 chez IFM, donnez-nous un
exemple de ce qu’apporte Datalink ?

L’exemple le plus flagrant est ce qui permet de
mettre en œuvre la maintenance en temps
réel. Par exemple, des capteurs vont mesurer
les vibrations directement sur un moteur.
Rappelons que la maintenance prédictive
consiste à n’intervenir que lorsque c’est
nécessaire… Et non comme précédemment
lorsque la maintenance est planifiée et que
des pièces sont changées sans savoir si c’est
réellement nécessaire.

Ici, on effectue une analyse localement sur la
machine et une passerelle à laquelle tous les
capteurs sont reliés, collecte les données pour
le logiciel Smart Observer. Tant que tout va
bien sur la machine et que les vibrations ne
posent aucun problème, les indicateurs du
tableau de bord Smart Observer restent dans
le vert. Plus il y aura de vibrations, plus le
niveau va monter. Le niveau jaune indique qu’il
est temps de penser à la prochaine
intervention de maintenance qui peut être
calée pour avoir le minimum d’impact sur la
production. Lorsque le niveau rouge est
dépassé, il faut en revanche intervenir en
urgence.

Même lorsque la machine traverse plusieurs
états au cours du processus, l’opérateur est en
mesure de visualiser l’incidence du niveau de
vibrations. Le logiciel permet de voir
concrètement ce qui est normal et ce qui ne
l’est pas, en fonction du fonctionnement
attendu de la machine.
Un capteur détecte les vibrations qui sont
évaluées par le boîtier et l’interface Ethernet
transporte les données vers le serveur.

Matthias Betz, vous êtes un spécialiste SAP,
expliquez-nous, ce que GIB apporte à IFM ?

GIB est une entreprise qui vient de rejoindre le
groupe IFM, en 2016 pour être tout à fait
précis. Nous travaillons à l’intégration dans
SAP pour l’ensemble de la pile de logiciels que
IFM fournit à la mouvance de l’Industrie 4.0 et
de l’IoT.

Par exemple, si vous possédez un
équipement disons, une turbine industrielle
qui intègre de nombreuses pièces mobiles…
Evidemment, vous avez un département
maintenance qui est chargé des opérations
qui concernent son entretien, ce qui implique
de gérer de nombreuses opérations comme :
commander des pièces de rechange, planifier
les interventions d’entretien, planifier la
production entre ces interventions puisqu’il y
a des temps d’arrêt.

Vous avez la possibilité d’intégrer le suivi de
l’état de votre équipement au moyen de
capteurs conçus par IFM Electronic et de
recevoir les alarmes du système de suivi.
Vous pouvez utiliser ces alertes en tant
qu’événements pour déclencher les activités
résultantes dans le système SAP afin de
contrôler l’ensemble de l’activité,
spécialement ce qui concerne la
maintenance, les réparations et le reste.
Pour cela, nous récupérons les informations
venant de Smart Observer, les tickets d’alerte
et nous les poussons vers notre logiciel SFI
(Shop Floor Integration) qui est une
extension du standard SAP, par laquelle nous
déclenchons des procédures dans le
domaine de la maintenance.
Depuis le tableau de bord du logiciel Smart
Observer, nous sommes en mesure d’extraire
les tickets d’alerte pour les envoyer vers le
système SAP, qui via SFI dispose d’un
moniteur permettant à celui qui coordonne
la maintenance de suivre ce qui se passe
dans l’installation.

Ensuite, nous avons la possibilité de créer
des avis et des demandes de maintenance,
nous pouvons vérifier si les pièces de
rechange sont disponibles et au besoin, nous
sommes en mesure de déclencher la
commande des pièces nécessaires et ainsi,
optimiser le stock des pièces détachées pour
n’en avoir ni trop, ni trop peu… ce qui serait
coûteux.

Markus Bujak, votre mission consiste à
porter les données vers le cloud, comment
faites-vous ?

Notre solution RSN pour le service en réseau
à distance est comme un point central
servant de passerelle matérielle et logicielle
et qui connecte tous les objets électroniques
comme les capteurs avec le cloud. Ainsi nous
pouvons assurer le management de ces
dispositifs comme les configurer à distance
et récupérer les données sur le cloud.
Prenons pour exemple, un capteur de
température IO-Link. Si je le déconnecte, un
banal tableau de bord permet d’être
immédiatement informé de l’anomalie. Il est
donc en premier lieu, possible de suivre
l’installation à distance. Mais l’étape la plus
importante consiste à apporter toutes les
données de ce capteur vers le cloud. A partir
des données transmises par notre passerelle,
il est possible de gérer des machines fixes
mais aussi mobiles. Il est même possible de
mettre à jour des équipements distants, par
exemple, en nous connectant à son
contrôleur, ce qui apporte une solution aussi
facile qu’efficace pour déployer une nouvelle
version de logiciel.

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