Robotique

L’année du décollage des robots français

Rencontré lors de la présentation du
prochain salon Innorobo, Bruno Bonnell chef du projet national « filière
robotique », est convaincu que 2014 sera l’année qui donnera, enfin, une
nouvelle impulsion à la robotique française.

 

Quand Bruno
Bonnell, chef de file du projet national « filière robotique » fait
le plan – parmi les 34 plans dévoilés à l’automne par François Hollande – dont
il a la charge, il ne cache pas son enthousiasme. « 2014 sera l’année du décollage
pour la filière robotique française. En ce qui concerne le projet  national, la feuille de route sera présentée
au ministre en début d’année. Pendant le salon, les Etats Généraux de la
robotique auront pour objectif de ressembler petits et les grands acteurs du
domaine. Nous y donnerons aussi le coup d’envoi à des ateliers thématiques, sur
des domaines dans lesquels les Français sont bons. D’autres initiatives sont
prévues. L’Etat va, par exemple, soutenir des équipes dans les grandes compétitions
de robotique dans le monde car ce sont des tremplins intéressants pour les
développeurs. Sur le plan de la formation, il va encourager les formations en
robotique dans les écoles d’ingénieurs. En outre, un accord important sera
bientôt signé entre la France et le Japon, avec comme objectif pour nous de rester
dans la course en continuant à chercher, mais en profitant des technologies mises
au point ailleurs. Notre force, c’est le logiciel. Nous rêvons de robots
« designed in France », conçus en France, mais qui emploient des technologies
faites ailleurs. Les commandes publiques en robotiques vont également se
développer, concernant notamment des véhicules automatiques et des robots
élèves qui remplaceront à l’école des enfants handicapés ne pouvant donc pas
assister à la classe. Nous sommes le quatrième pays à déclarer la robotique
comme un aspect clé de notre développement. Nous ne sommes pas en retard, comme
on l’entend parfois ; nous cherchons des plans d’action très concrets à
mettre en place. Et ce n’est pas un problème d’argent mais, plutôt, de changement
de façon de penser. Mais attention, nous ne sommes pas en avance non plus et il
n’y a pas de temps à perdre. »

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