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L’USAGE DU COBOT PRÊT À DÉCOLLER CHEZ AIRBUS

Aux termes du projet Asimov,
Airbus Group, BA Systems,
l’Institut de recherche en
communications et cybernétique
de Nantes (IRCCyN) ainsi que
l’IRT Jules Vernes ont œuvré
à la création du premier robot
collaboratif mobile dédié à la
construction aéronautique.

Si l’industrie automobile a massivement recours à l’automatisation et à la robotique notamment, pour faire
baisser les coûts de production, il en va tout
autrement dans l’industrie aéronautique. En
effet, la presque totalité des opérations
d’assemblage pour la construction des avions
de ligne s’effectue manuellement.
Autant dire que toute initiative visant à faire
réaliser des tâches systématiques par une machine ou un robot spécialisé, est porteur
d’immenses espoirs pour une industrie qui
paradoxalement, est une de celles qui
habituellement caracolent en tête en ce qui
concerne le recours aux technologies de
pointe.

Or, les travaux menés dans le cadre du projet Asimov ont permis de
développer une plateforme mobile industrielle capable d’intervenir de
manière autonome, de détecter les obstacles en 3D et d’obtenir un
positionnement précis des pièces dans un environnement contraint.
Robot collaboratif, Asimov a été élaboré pour travailler main dans la
main avec les opérateurs lors de l’assemblage de l’Airbus A380. Grâce
à sa base mobile automatique, il se déplace au sein de l’avion de
façon autonome. Il se positionne au bon endroit et imprime avec une
grande précision, sur la structure grâce à son bras polyarticulé, la
forme et la référence de la pièce qui sera montée par un opérateur.
Utilisé pour l’assemblage aéronautique – l’Airbus A380 est en quelque
sorte son champ d’expérimentation – il aide les opérateurs dans les
tâches répétitives et pénibles pour réduire les troubles
musculosquelettiques (TMS).

Pour Gérard Lignon, senior vice-président d’Airbus, directeur de l’usine
de Saint-Nazaire: « le projet Asimov est une réussite en termes de
collaboration parce que l’IRT Jules Vernes a permis le rapprochement
de grands groupes industriels comme Airbus Innovation et Airbus
Group avec des PME comme BA Systems ainsi qu’avec des structures
académiques comme l’IRCCyN et Centrale Nantes. »

L’IRT a apporté un cadre financier et un cadre contractuel qui a facilité
les rapports et les échanges entre les différents partenaires du projet.
Trois innovations majeures ont été développées pour donner sa
forme au résultat final. La première se compose d’une plateforme
mobile spécialisée pour répondre aux besoins de l’assemblage
aéronautique qui a été développée par BA Systems. La seconde dont
la création et la mise au point résulte du travail des équipes de l’IRT
Jules vernes, prend la forme d’un système de perception 3D capable
de détecter les obstacles lorsque la plateforme se déplace de manière
autonome. La troisième innovation concerne des algorithmes
développés par l’IRCCyN pour répondre aux défis que pose
l’assemblage des structures aéronautiques.

A l’avenir, les robots collaboratifs assisteront les opérateurs pour
rendre leur travail plus efficace mais aussi, plus facile. Ainsi, les
machines réaliseront les tâches fastidieuses et à faible valeur ajoutée
tandis que les opérateurs effectueront les tâches complexes
mobilisant intelligence et dextérité.

Le groupe Airbus identifie deux avantages principaux : d’abord,
l’amélioration de l’ergonomie pour les salariés du groupe et, second
bénéfice mais non des moindres, une diminution des cycles d’environ
20 %.

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