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MOTEK 2017, LA ROBOTIQUE AU MEILLEUR DE SA FORME

Se déroulant à Stuttgart, le Motek
est l’une des plus grandes vitrines
européennes d’automatisation
industrielle, juste après la
Hannover Messe. L’édition 2017
a réservé une place prépondérante
aux avancées technologiques
qui conditionnent le futur de
la robotique à l’heure de la
digitalisation industrielle.

C’est un fait, la robotique s’étend
aujourd’hui à de nouveaux secteurs
de l’industrie et surtout, à des
entreprises qui jusqu’à présent, n’investissaient
pas massivement dans ces types
d’équipements.

Les robots deviennent plus intelligents, plus
faciles à intégrer et aussi plus sûrs pour les
opérateurs. Au reste, le marché se diversifie
rapidement au point que de nombreux
ingénieurs ou concepteurs s’engagent dans la
mise au point de technologies dites, de
rupture. A ce titre, l’édition 2017 du Motek qui
a fermé ses portes le 12 octobre dernier, a mis
en avant les efforts favorisant une meilleure
collaboration entre les opérateurs et les
robots, ainsi que les initiatives qui étendent
leurs fonctionnalités et permettent
d’optimiser les fabrications et les assemblages.

Le prix des robots est l’un des points qui peut
permettre de les rendre plus attractifs pour les
industriels. On voit donc ici et là, fleurir des
initiatives qui peuvent les rendre plus
accessibles ou leur ouvrir de nouvelles
possibilités. Avec sa nouvelle gamme
d’articulations et de pièces de mouvement en
plastique, Igus va jusqu’à proposer des kits
permettant de créer des bras robotiques à 4
ou 6 axes pour manipuler des pièces pesant
de 1 à 3 kg. Ces équipements s’appuient sur
des articulations à entraînement direct de
conception compacte, intégrant des
engrenages à vis sans fin en plastique ou des
entraînements par câble et une plate-forme
logicielle open-source pour contrôler
l’ensemble. Les utilisateurs peuvent construire
eux-mêmes le bras qui leur convient soit en
achetant un kit complet, soit en appariant les
pièces du catalogue Igus.

Du côté des constructeurs ayant pignon sur
rue, les robots industriels se diversifient par la
forme et les dimensions.

Ainsi le japonais Yaskawa propose des bras
robotisés pour différents types d’applications
dans un large éventail de secteurs industriels.

La gamme Motoman GP offre un meilleur
contrôle de l’accélération et de la décélération
sur tous les axes. Leur faible encombrement
réduit la surface de la zone de sécurité et
minimise les interférences avec les
équipements situés à proximité. Un seul câble
suffit pour relier l’effecteur mécanique au
contrôleur YRC1000. Le Motoman GP 7 est
adapté aux applications de montage et de
manutention à grande vitesse et la gamme
s’étend désormais jusqu’au Motoman GP 25
dont la charge utile atteint 25 kg.

LA COBOTIQUE
SE DIVERSIFIE

Les robots Kuka comptent parmi les bras
robotiques les plus connus dans le monde
industriel. Le robot collaboratif LBR IIWA peut
désormais être équipé d’un outil spécial, un
tournevis de classe A, B ou C qui peut être
commandé par voie électronique ou à la main,
par l’opérateur. Les concepteurs d’applications
disposent ainsi d’une solution d’automatisation
quasiment prête à l’emploi pour les processus
de vissage. Il peut être utilisé pour des serrages
à couple élevé ainsi que pour réaliser plusieurs
fixations imposant différents niveaux de
serrage. Le tournevis est léger, facile à intégrer
dans les systèmes de production préexistants
et dispose de sa propre alimentation par
batterie, ce qui évite une connexion externe.

Toujours sur le versant de la robotique
collaborative, Schunk continue de diversifier
son offre en matière de préhenseurs capables
d’opérer à proximité immédiate des
opérateurs. Ces équipements fonctionnent
selon trois principes : ne causer aucune
blessure lors de la préhension, être capables
dans tous les cas d’utilisation, de détecter le
contact avec un humain et, ne jamais lâcher
une pièce en cours de manipulation. Ces
pinces intègrent par exemple, des fonctions
de sécurité qui leur permettent d’être utilisées
dans les applications de robotique
collaborative. Par exemple, ils limitent la force
activée en présence d’un opérateur, disposent
de détecteurs d’anticollision pour prévenir les
blessures et de capteurs pour détecter et
mieux appréhender l’environnement de travail.

Chaque préhenseur exécute un logiciel qui
permet d’évaluer et de traiter les signaux. Côté
compatibilité, ces pinces fonctionnent avec
les équipements des principaux constructeurs
robotiques : ABB, Kuka, Universal Robots, etc.
Alvmac n’est pas un fabricant de robots mais
ses équipements de vision industrielle sont
essentiels pour rendre les systèmes robotisés
plus respectueux de l’homme. En équipant les
robots de dispositifs de vision – caméras,
scanners et viseurs laser et logiciels de
détection d’objets – Alvmac leur ajoute des
fonctions permettant d’augmenter et
d’automatiser la sensibilité des machines en
mouvement. Les systèmes de vision artificielle
à haute résolution peuvent encore contrôler
et inspecter les pièces après leur assemblage
et les positionner dans les chaînes de montage
avec précision. De plus, la vision industrielle sur
les chaînes de montage automatisées est
indispensable, notamment pour faciliter la
programmation. Des robots capables de
différencier visuellement les objets et
d’effectuer des opérations contextuelles
plutôt que d’être reprogrammés à chaque
batch, apportent une bien plus grande
flexibilité dans les flux de travail.
Sur l’exposition, Yamaha disposait d’un
système généraliste satisfaisant un large
éventail d’applications d’automatisation.

Cette plateforme appelée Advanced Robotics
est capable de coordonner et de synchroniser
les mouvements de tous les robots et de tous
les équipements périphériques qui lui sont
connectés. Avec la gamme YHX, Yamaha
propose des contrôleurs logiques
programmables qui peuvent concentrer
jusqu’à 16 unités de commande, un
concentrateur et une alimentation. Parmi les
autres dispositifs présentés au Motek, on
trouve la série GX et les vis à billes de la série
YLE qui ont une précision de positionnement
de ±5 μm. Enfin, la gamme YKX regroupe des
robots Scara à haute vitesse, haute précision
et rigidité élevée qui ne nécessitent aucune
courroie pour leur conception à
entraînement direct et qui reposent sur un
mécanisme d’entraînement renforcé doté
d’un moteur de pointe.

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