Communication

Les pieds dans l’eau

A peine intégrée dans le groupe Belden, Hirschmann présente de nouveaux produits dans le domaine des réseaux industriels.
Pour ceux qui auraient raté un chapitre, depuis le début de cette année, la partie Automation and Control de la firme allemande est passée dans le giron du groupe américain Belden.
Représentant environ les deux tiers des 296 millions d’euros du chiffre d’affaires du groupe, avant le rachat, la partie automatisme est en forte croissance, tirée par la mouvance Ethernet notamment. La progression est telle qu’en France, la division Industrial Networking a progressé de 37% en 2006, par rapport à 2005.
Pour parvenir à ce chiffre, Hirschmann n’a pas hésité à investir pour augmenter son catalogue. Résultat, 75% du chiffre d’affaires a été généré par des produits lancés au cours de trois dernières années. Cette offre produits a été amplifiée par un changement de stratégie consistant à privilégier une politique de distribution par l’intermédiaire d’intégrateurs/distributeurs ou OEM, c’est ainsi que l’on trouve des produits labellisés chez Abb, Emerson, Rockwell, Schneider ou Yokogawa.
Des commutateurs IP67, avec fibre optique
Parmi les besoins aujourd’hui demandés par les utilisateurs, on trouve après le Haut débit, le Très haut débit. Derrière, ce terme se profilent des produits 10 Giga. Certes, pour les automaticiens, de telles capacités peuvent au premier abord paraître superflues, pourtant ces débits devraient rapidement s’imposer.
Deux facteurs poussent à cette augmentation, d’une part l’arrivée du multimédia, et d’autre part l’intégration de la notion de routage.
Pour le multimédia, il s’agit de remonter, outre les informations de terrain de contrôle/commande, des informations multimédia en provenance par exemple de caméras vidéo. Pour le routage, autant les premières intégrations de réseaux se faisaient localement, chaque réseau restant indépendant de son voisin, autant aujourd’hui les industriels veulent mixer divers réseaux afin de récupérer sur un superviseur les informations en provenance des réseaux de contrôle/commande, mais également d’un réseau gérant la traçabilité… .
D’autres éléments apportent de « l’eau au moulin » du Très haut débit, les utilisateurs veulent profiter de ces capacités « survitaminées » pour diminuer leurs temps de latence. De même, ils commencent à intégrer les technologies Wifi afin de conserver une liaison entre machines ou cellules sans devoir implanter un câblage spécifique.
Toutes ces évolutions poussent à l’accroissement des flux d’administration et de données. Ce qui fait dire aux dirigeants d’Hirschmann que 2007 pourrait bien être l’année de l’explosion du temps réel avec l’arrivée de terminaux temps réel sur le marché.
Commutateurs étanches
Parmi les nouveautés de ce début d’année, on trouve de nouveaux Octopus. Ils sont trois commutateurs à faire leur apparition, et tous sont Ethernet IP67. Une gamme, pour les entreprises industrielles, qui évite la mise en place d’un coffret de protection, l’un des derniers en date à avoir fait le choix est Ford qui plutôt que de truffer ses ateliers de boîtiers de communication a préféré laisser ses commutateurs dans l’ambiance industrielle.
Ces connecteurs développés en partenariat avec Souriau, et disponible outre chez Hischmann dans l’offre Harting par exemple, utilisent des connecteurs M12 avec isolation optique et immunité « EMC ». Pour les températures, la fourchette va de –25° à + 85° C. Et les concepteurs ne se sont pas contentés de proposer des connecteurs M12 cuivre, mais pour la première fois proposent des connections M12 optique, et toujours en IP67. Ce qui autorise des débits de 10 Gigas sur de longues distances, chose impossible en connexion cuivre.
Le nombre de ports varie en fonction de la version de 8, 16 à 24 en 100 Base TX. En complément les versions 16 et 24 disposent de 2 liaisons fibre optique. La configuration du commutateur peut être sauvée sur site avec un adaptateur d’auto-configuration, de quoi permettre une interchangeabilité immédiate des équipements.
Du côté logiciel, c’est la version 3.0 qui fait son entrée. Elle apporte notamment l’intégration des protocoles Ethernet IP et Profinet IO, de quoi autoriser les utilisateurs à récupérer l’ensemble des informations sur leur superviseur. Cette version 3.0 intègre la supervision du réseau, une fonction auparavant proposée par le logiciel HiVision qui a été pour l’occasion intégré dans le firmware. De quoi, obtenir une cartographie temps réel de ses réseaux.

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