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PROFESSION… INGÉNIEURE

La Conférence des directeurs des écoles françaises
d’ingénieurs (CDEFI) s’attache à la place des femmes
dans les formations et les métiers scientifiques et
dresse l’état des lieux de la féminisation dans la
formation et le métier d’ingénieur… une manière de
lutter contre les stéréotypes liés au genre et à
susciter des vocations à l’heure où notre industrie
a besoin de toutes ses forces.

Considérant les chiffres de 2015, si les filles représentent 49 % de
l’effectif des collèges, cette quasi-parité ne s’observe plus dans
la filière scientifique et technologique du second cycle, avec
une proportion d’étudiantes en terminale S qui atteint à peine 47 %…
alors qu’elles comptent pour 60 % des inscrits en terminale ES et pour
80 % en terminale L.

Dans l’enseignement supérieur, la proportion de femmes dans les
disciplines scientifiques – formations d’ingénieurs incluses – est
estimée à 38,7 % en 2015-2016, et ce chiffre tombe à 28 % lorsqu’on
restreint l’échantillon aux domaines des sciences fondamentales et de
leurs applications.

EFFECTIF FÉMININ PARMI LES ÉLÈVESINGÉNIEURS
EN 2016-2017 ET
ÉVOLUTION

Les données présentées ici sont issues de l’enquête nationale sur les
ingénieurs réalisée par la société des ingénieurs et scientifiques de France
(IESF), du recueil de chiffres sur l’égalité femmes-hommes publié par le
ministère de l’éducation nationale et des statistiques de la sous-direction
des systèmes d’information et des études statistiques (SIES).
Les statistiques publiées par la SIES révèlent que les femmes représentent
28 % de l’effectif total d’élèves-ingénieurs en 2016-2017, toutes typologies
d’écoles confondues, avec 39 264 étudiantes inscrites. Il s’agit d’une
progression positive de l’effectif féminin de 3,8 % comparativement à
l’année précédente.

On peut encore constater que le nombre d’élèves-ingénieures a enregistré
une hausse de 12,4 % au cours des cinq dernières années académiques, de
44,5 % lors des dix dernières années et de 243 % en 25 ans.
À la session 2015, c’est plus de 10 000 femmes qui ont obtenu un diplôme
d’ingénieur en formation initiale, soit 30 % de la promotion. Le nombre de
femmes diplômées a ainsi augmenté de 4,5 % entre la promotion 2014 et
celle de 2015. Le nombre d’ingénieures diplômées a crû de plus de 27 %
depuis 2010.

EFFECTIF FÉMININ LES FEMMES
INGÉNIEURES DANS LEUR PROFESSION
EN 2016-2017

La 28e édition de l’enquête nationale sur les ingénieurs, dévoilée
début juillet par l’IESF estime à plus d’un million le nombre
d’ingénieurs diplômés d’une école française, et à 809 000 les
ingénieurs en activité… les femmes ne représentant que 20 % de
cette population.

 

Le salaire brut médian des ingénieurs en activité en France est de
56 000 euros/an, étant ainsi supérieur de 17 % à celui des autres
cadres. En fonction du genre, le salaire médian est de 47 100 euros
pour les femmes alors qu’il est de 59 600 euros pour les hommes,
accusant donc une différence de 26,5 %.

Cet écart entre les femmes et les hommes est plus marqué avec l’âge :
5 % en début de carrière contre 24 % entre 55 et 59 ans. Les femmes
accèdent moins souvent à des postes d’encadrement hiérarchique,
avec un écart qui se creuse à partir de la tranche d’âge 35-39 ans et
qui peut atteindre près de 20 % en fin de carrière (60-64 ans).
Parmi les différentes hypothèses avancées pour expliquer ces écarts,
on peut citer des temps partiels plus fréquents chez les femmes mais
également le reflet de pratiques de discrimination salariale ou de
processus inégalitaires jouant en défaveur des femmes à divers
moments de la carrière.

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