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Les Worldskills se préparent chez Festo

Trois mois avant les épreuves nationales des olympiades des métiers en mécatronique et robotique, les candidats sont venus suivre leur premier module de formation dans les locaux de la filiale française de l’Allemand.
C’est la dernière ligne droite. Du 29 au 31 janvier prochain, les participants aux olympiades des métiers se donneront rendez-vous à Strasbourg, pour les épreuves nationales. Ils seront 800, concourant dans pas moins de 50 disciplines. Parmi eux, une petite poignée défendront leur place dans la catégorie mécatronique : 9 binômes d’étudiants venus des quatre coins de l’Hexagone pour en découdre. Pendant trois jours, ils subiront des épreuves de montage, de préparation, de programmation, de dépannage sur du matériel de Festo, sponsor de la compétition au niveau mondial.
Pas question de se lancer sans préparation. Comme chaque année, ces jeunes étudiants en BTS, DUT ou écoles d’ingénieur sont venus suivre le « module 1 » de formation dans leur discipline au siège de Festo France, à Bry-sur-Marne. Avec une motivation sans faille. « Nous sommes venus pour gagner », affirmaient ainsi certains au premier jour du module. Leur objectif ? Gagner la compétition nationale et défendre les couleurs de la France lors des épreuves mondiales, du 10 au 16 août 2015 à Sao Paulo, au Brésil.

Stage intensif

Pendant quatre jours, les étudiants ont multiplié les travaux pratiques sur des machines analogues à celles du concours. Une étape particulièrement utile aux candidats qui ont pu se familiariser avec le matériel qu’ils doivent désormais connaître sur le bout des doigts, apprendre les subtilités de certaines machines, le tout sous le contrôle et avec le soutien des experts présents pendant le module. Même pour Olivier, candidat de Loraine qui a déjà participé à la compétition l’an dernier, ce stage intensif est très important. « C’est une bonne expérience, on apprend beaucoup lors de ces journées. Cela nous a aussi permis de partager avec les autres candidats et de les jauger », explique le jeune homme de 22 ans. Son atout cette année ? Lui qui est spécialisé dans la partie montage et câblage fait équipe avec son frère, qui se focalise sur la programmation.

L’entraînement continue

Depuis leur première session de formation, les binômes sont rentrés chez eux. Mais l’entraînement ne s’arrête pas. Les deux Lorrains, par exemple, passent une journée par semaine à leur CFAI pour progresser encore. Ils travaillent notamment la vitesse d’exécution et l’optimisation des programmes. « On doit être au top en janvier », résument les deux frères. Et dans la compétition finale, tout compte : le chronomètre, bien sûr, la connaissance du matériel, la façon de ranger es outils, mais aussi, par exemple, le respect des règles de construction et de sécurité. En mécatronique, les consignes sont regroupées dans un document d’une trentaine de pages ! Et ce n’est pas tout. Pour gagner, il faut une équipe organisée, avec une bonne dose d’auto-contrôle, et soudée. « L’esprit d’équipe est essentiel », insiste Laurent Stémart, formateur technique au CFAI de Nancy et expert pour la mécatronique. L’an dernier, l’équipe française était ainsi constituée d’un binôme brillant, mais l’un des concurrents a perdu pied et n’a pas soutenu son camarade, réduisant d’autant leurs chances de succès.

Objectif : Sao Paulo

Pour tous, il reste du travail avant Strasbourg ! Mais les équipes pourront compter sur le soutien de leurs coaches, des professeurs experts exerçant dans leur zone géographique. A l’issue des épreuves, « dans chaque métier, il y aura une équipe candidate et une suppléante », explique Joël Legrand, consultant en communication pour la partie Didactic de Festo et qui suit les WorldSkills depuis plusieurs années. Les quatre candidats suivront ensuite encore un module de formation d’une semaine, le « module 2 », à Bry-sur-Marne, dans les locaux de Festo. Cette fois, il s’agira de viser la performance maximale.
Enfin, les petits Français se retrouveront en face de leurs homologues du monde entier. Les équipes à battre ? Les Allemands, particulièrement organisés, et les Coréens, qui maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts et trustent les podiums depuis plusieurs années. Mais ne dit-on pas : « Impossible n’est pas Français » ?

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