Recherche-innovation

22 pétaflops au service de la recherche française et européenne

Troisième supercalculateur français, Joliot-Curie, d’une
puissance actuelle de 9,4 pétaflops deviendra le plus puissant des
superordinateurs français dédiés à la recherche dès 2020, en atteignant les 22 pétaflops.

Joliot-Curie est le troisième supercalculateur français dans
le Top500 en termes de puissance, derrière Tera 1000-2 et Pangea.
Équivalent à plus de 75 000 ordinateurs de bureau, sa puissance permettra
aux chercheurs un accompagnement dans tous les usages nécessitant d’importants
volumes de calcul et de traitement de données. La capacité de mémoire vive de
ce superordinateur est tout aussi exceptionnelle avec 400 téraoctets. Un
système de stockage de données de 5 pétaoctets disposant d’une bande
passante de 300 Go/s, des services de visualisation distante des données
et de virtualisation viennent compléter les possibilités du supercalculateur.
L’ensemble fait de Joliot-Curie une machine particulièrement bien équilibrée,
pour répondre à la fois aux besoins de simulations numériques d’envergure et
aux traitements des grands volumes de données ainsi générés.

La puissance de calcul de Joliot-Curie sera plus que doublée
en 2020. En effet, elle atteindra 22 pétaflops, soit 22 millions de
milliards d’opérations par seconde, devenant ainsi le troisième calculateur le
plus puissant d’Europe dédié à la recherche et le premier en France. Cette
montée en puissance du supercalculateur Joliot-Curie s’inscrit dans la
compétition internationale vers l’exascale, à savoir une puissance de calcul
d’un milliard de milliards d’opérations par seconde, qui représente un enjeu
stratégique pour la compétitivité des acteurs de l’économie numérique.

Avec l’investissement réalisé par Genci, société civile dont
les parts sont détenues par l’État, via le Ministère de l’Enseignement
supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le CEA, le CNRS, les universités
et l’Inria, Joliot-Curie permet également à la France de répondre à ses
engagements en matière de puissance de calcul mise à disposition des chercheurs
européens dans le cadre de l’infrastructure européenne de calcul PRACE.

Les domaines d’application des supercalculateurs sont très
variés, puisque les progrès de ces machines ont permis de généraliser la
simulation numérique à toutes les disciplines. L’utilisation de la simulation
numérique et du calcul intensif constituent désormais des outils scientifiques
indispensables, pour les progrès de la connaissance, la conception ou d’aide à
la décision, dans les domaines de la recherche fondamentale et appliquée ainsi
que dans un nombre croissant de secteurs industriels.

C’est au sein du Très grand centre de calcul (TGCC) du CEA,
situé à Bruyères-le-Châtel dans l’Essonne, qu’est hébergée, la nouvelle
machine Joliot-Curie, mise à disposition des besoins de la recherche, aux côtés
de Cobalt, supercalculateur dédié à l’industrie.

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