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L’alliance pour l’Industrie du Futur, c’est parti !

Le 18 mai, le Ministre de L’Economie, de
l’industrie et du Numérique a lancé officiellement la seconde phase de la
Nouvelle France Industrielle. Un plan ambitieux qui implique mobilisation
nationale des forces vives du pays concernées par le développement de notre
industrie.

 

« Moderniser
notre outil industriel et accompagner la transformation du modèle économique
des entreprises par le numérique ». Telle est l’ambition de la deuxième phase
de la Nouvelle France Industrielle, lancée officiellement le 18 mai à Nantes
par Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. Et
cela commande maintenant avec l’officialisation de l’Alliance pour l’Industrie
du Futur, regroupement des acteurs industriels de l’Hexagone destiné à rendre à
la France la place qui est la sienne dans la hiérarchie mondiale.

C’est le
Président de la République lui-même, lors de son discours du 14 avril chez
Figeac Aéro, qui a donné le « top départ » à cette opération d’envergure. Il
indiquait alors le changement de périmètre du plan Usine du futur, pour devenir
Industrie du Futur, et annonçait l’alliance des organisations professionnelles.
Avec un objectif clair : « d’ici à cinq ans nous devrons être leaders dans des
technologies comme l’impression 3D, la réalité augmentée ou les composites »,
déclarait le Président.

 

Les organisations aux commandes

Après les
discours vient donc le temps de l’action, accompagnée de changements
importants. D’abord, la gouvernance du plan est modifiée. « Ce sont aux
industriels eux-mêmes de porter ce projet », insiste Emmanuel Macron. C’est
désormais une association loi 1901, co-présidée par Frédéric Sanchez de Fives,
et Bernard Charlès de Dassault Systèmes, qui en prendra les commandes assurera
l’application de sa feuille de route. On y retrouvera « un noyau dur d’acteurs
de l’industrie et du numérique 
représentant plus de 33 000 entreprises et 1,1 million d’emplois : FIM,
Syntec Numérique, AFDEL, Symop, Gimélec et UIMM ». Y participeront également
des spécialistes des volets technologiques avec le Cetim et le CEA, et des
représentants de la formation, avec l’ENSAM et Mines-Telecom. Une entité
autonome dans son fonctionnement, mais aussi dans son financement, puisqu’elle
ne devrait tirer ses ressource que de ses membres. « Un partenariat ouvert à
l’ensemble des syndicats, fédérations ou organisations professionnelles,
souhaitant s’engager dans cette démarche collective de promotion de l’Industrie
du Futur », précise Bercy.

 

Un plan bien huilé

Sur le plan
opérationnel, cette deuxième phase qui « repose sur une ambition élargie
capitalisant sur les acquis du plan Usine du Futur », car « beaucoup a été
fait depuis un an et demi », reconnait Emmanuel Macron, et repose sur cinq
piliers : développer l’offre technologique, accompagner les entreprises dans
cette transformation, former les salariés, renforcer la coopération
internationale sur les normes et promouvoir l’industrie du futur française.

Côté
développement de l’offre, le « projet Industrie du Futur »permettra
d’accompagner les projets structurants des entreprises sur les marchés où la
France peut acquérir d’ici 3 à 5 ans un leadership européen, voire mondial :
fabrication additive, virtualisation de l’usine et objets connectés et réalité
augmentée. « Un réseau de plateformes en régions sera également développé pour
permettre aux entreprises de mutualiser et de tester de nouvelles technologies
et de former leurs salariés à ces nouveaux outils », assure Bercy. La première sera
installée en janvier 2016. Pour le financement, au sein du programme
d’investissements d’avenir, 305 millions d’euros de subventions et avances
remboursables de l’action PIAVE (Projets industriels d’avenir) et 425 millions
du fonds SPI (Sociétés de projets industriels) pourront en partie soutenir
cette ambition. Un, premier appel à projets sur les technologies de l’Industrie
du Futur sera lancé en septembre.

Le volet «
accompagnement des entreprises prévoit de proposer des diagnostics aux PME et
aux ETI industrielles via les régions, avec l’appui de l’Alliance pour
l’Industrie du Futur. 15 000 entreprises seront sensibilisées et 2 000
entreprises accompagnées au cours des deux prochaines années. 200 à 300 experts
seront formés afin de labelliser leurs projets sur l’ensemble du territoire.

Un
accompagnement financier est également prévu, avec 2,5 milliards d’avantage
fiscal pour toutes les entreprises investissant dans leur outil productif au
cours des douze prochains mois et 2,1 milliards de prêts de développement
supplémentaires distribués par Bpifrance aux PME et ETI au cours des deux
prochaines années. Ils s’ajouteront au 1,2 milliard déjà mis à disposition des
entreprises investissant dans l’Industrie du Futur (numérique, robotique,
efficacité énergétique,…)

Le pilier «
formation », « essentiel », selon le Ministre de l’économie, comportera
deux volets : un volet prospectif avec le lancement de programmes de recherche
pluridisciplinaires et de chaires sur l’Industrie du Futur et la place de
l’homme dans ce projet et un volet opérationnel avec la conception et la mise
en place de formations initiales et continues adaptées aux enjeux de
l’Industrie du Futur.

La promotion
de l’Industrie du Futur passera par le lancement d’au moins 15 projets vitrines
de visibilité nationale voire européenne, d’ici la fin de l’année 2016, la
création d’une bannière commune avec l’appui de Business France et
l’organisation d’un « grand événement de visibilité internationale sur
l’Industrie du Futur à Paris porté par l’Alliance pour l’Industrie du Futur sur
le modèle de la Foire de Hanovre ».

Enfin, le
renforcement de la coopération européenne et internationale prévoit de nouer
des partenariats stratégiques au niveau européen et international, en
particulier avec la plate-forme allemande « Industrie 4.0 » et l’Alliance
représentera les intérêts français au sein des initiatives européennes de
normalisation dans le domaine du « smart manufacturing » et de la numérisation
de l’industrie.

 

En avant !

La machine
est en marche. Au sein de l’Alliance, des comités seront dédiés à chaque pilier
de cette stratégie de conquête. Dans son travail, elle pourra également compter
sur le soutien des Comités stratégiques de filières pour le développement de
« neuf solutions industrielles » visant de grands marchés, autour du
projet Industrie du Futur, issues de plusieurs des 34 plans précédents. Et pour
contrôler l’avancée des opérations, un comité de pilotage du projet « Industrie
du futur » présidé par le ministre de l’Économie, de l’Industrie et du
Numérique, associant les représentants de l’Alliance pour l’Industrie du Futur
et le Conseil National de l’Industrie (CNI) et les cinq organisations
syndicales représentatives des salariés, les pouvoirs publics avec
l’Association des Régions de France (ARF) et les services et opérateurs de
l’État (DGE, CGI, Bpifrance, Business France, DGEFP et plusieurs personnalités
qualifiées, dirigeants d’ETI françaises et d’entreprises étrangères implantées
en France, se réunira tous les deux mois.

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