Informatique-Industrielle

Dernière étape

Codra, anciennement EuropSupervision, vient de présenter la dernière étape qui donne le titre de « nouvelle version » à Panorama. C’est la rénovation de l’IHM de sa version E2, jusqu’ici emprunté à la version P2.
Ce n’est pas parce que le nom d’EuropSupervision a été fondu dans Codra, sa maison mère de toujours, que les développements du logiciel Panorama ne devaient pas suivre leurs cours. C’est ce qui vient d’être confirmé avec une dernière étape indispensable, qui donne le titre de « nouvelle version » à Panorama.
C’est en 1986 qui fut créé Codra, avec une première version de Panorama en 1990 utilisant une concession de licence consentie par le CEA. A l’époque, toutes les offres concurrentes étaient sur Dos, Unix ou Mac OS. Codra est arrivé au bon moment, un pari technologique se présentait à lui, plusieurs voies étaient ouvertes, les dirigeants choisirent Windows. Dix sept ans plus tard, le choix s’avère être le bon.
La version d’origine de Panorama, dénommée P2, est toujours en vigueur, une version sous Vista est même annoncée. Mais Codra a lancé en 2003 une version nouvelle, la E2, qui va et n’a plus rien à voir avec les travaux originel du CEA. E2 fait passer l’utilisateur dans le monde du système d’information orienté objets. Seulement, jusqu’à cette année 2007, la E2 utilisait encore une brique de la P2 : son interface utilisateur.
Aujourd’hui la firme française annonce qu’elle va s’affranchir totalement de P2, en mettant sur le marché une interface totalement nouvelle pour la E2, une commercialisation prévue pour le milieu de l’année et qui clos les 12 millions d’euros d’investissements consacrés au nouveau logiciel. De quoi se donner les moyens d’atteindre l’objectif fixé en 2010, de faire progresser le chiffre d’affaires de 50% en 3 ans. A fin 2006, ce dernier est 7.600 kEuros dont 50% en ingénierie et 50% en édition (ancienne entité Europ Supervision). Pour y parvenir une filiale a été ouverte en Angleterre avec pour objectif d’y réaliser rapidement un chiffre d’affaires d’un millions d’euros.
Le produit Entreprise
Entre P2 et E2, la différence est subtil pour le premier (le P signifiant Professionnel) les utilisateurs visés sont plutôt les petites et moyennes sociétés avec de quelques dizaines à plusieurs milliers de variables, mais dépassant rarement les 20.000 variables. Pour passer au niveau Entreprise, notamment avec un concept de multisite, c’est la version Entreprise qui sera adaptée.
Bien que tout le code ait été réécrit, les acquis de près de vingt ans de supervision ont été réutilisés. Alors que la majorité des produits utilise des boîtes à outils avec une compilation des objets, ici les traitements élémentaires se font à la souris, les liens de relation avec des bases de données, les phases d’Ihm ou de conduite, la mise en réseau se fait à coup de clics. Le logiciel se charge ensuite de la traduction des informations en les transmettant à Persist (le logiciel maison de passage entre la supervision et le contrôle/commande).
Le produit intègre des fonctions de généricité et de déploiement, qui permettra de réutiliser le travail réalisé sur une tâche autant de fois que nécessaire, sachant que la configuration des objets instanciés se fait de manière automatique. Une obligation pour prendre en compte les applications multi-sites de grande ampleur, comme celui de la Poste qui vient d’investir dans la technologie avec au global 80.000 points de contrôle et 2.400.000 objets. Dans un premier temps ce sont 50 centres de tri qui ont été équipés, mais d’autres devraient rapidement implanter Panorama, d’ou l’intérêt des fonctions de déploiement.
Enfin l’IHM
Le passage de relais entre les deux versions devait se faire en douceur, d’où le choix de garder la même interface pour les deux versions. Mais, Codra se devait de mettre en œuvre les nouvelles technologies, notamment celles proposées par Vista, d’où une rénovation de l’IHM. L’utilisateur restant roi, il pourra à son choix conserver l’ancienne version ou passer à la nouvelle, un outil de migration étant fourni pour permettre de sauter le pas.
Parmi les nouveautés, on trouve des fonctions d’animation des vues (valeur procédé vers valeur graphique) et des fonctions de commande (action opérateur vers valeur procédé). Mais, aussi le rassemblement des éléments graphiques et des éléments formulaires qui antérieurement étaient séparés.
Pour le confort, l’utilisateur trouvera les fonctions de transparence, mais aussi un dégradé vectoriel qui signe la fin des bitmap. Les transformations géométriques (rotation, taille, déplacement…) font également leur apparition.

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