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IFM ELECTRONIC PORTE LA DONNÉE INDUSTRIELLE DU CAPTEUR À L’ERP

Groupe de dimension internationale, IFM Electronic est un acteur
de premier plan dans l’automatisation industrielle qui soigne tout
particulièrement la place qu’il occupe en France pour favoriser
l’entrée de nos entreprises dans la digitalisation de leur appareil
de production.

Groupe de dimension internationale, IFM Electronic est un acteur de premier plan dans l’automatisation industrielle
qui soigne tout particulièrement la place qu’il
occupe en France pour favoriser l’entrée de
nos entreprises dans la digitalisation de leur
appareil de production.

C’est Jan-Rémi Fromentin, le Président directeur
général de IFM Electronic France qui explique à
l’équipe de la WebTV, Manufacturing.fr,
comment son entreprise diversifie son offre de
produits et de service pour que les industriels
intègrent, sans guère de difficulté, un nombre
croissant de technologies numériques au cœur
de leurs installations.

Pouvez-vous resituer IFM Electronic et
ses activités ?

IFM Electronic est une société internationale
spécialisée dans les automatismes industriels
qui emploie plus de six milles personnes et qui réalise un chiffre d’affaire dépassant 850
millions d’euros. Nous participons aux grands
rendez-vous consacrés à l’industrie en France
comme le salon Global Industrie. Nous sommes
aussi membre du collectif IO-Link. Nous
participons avec Festo, GFI Informatique,
Phoenix Contact, SAP ou encore, Sick, à des
initiatives et à des échanges sur la continuité
numérique pour démontrer les possibilités
d’échange qui existent entre différents
systèmes industriels.

Comment voyez-vous l’accomplissement
de la quatrième révolution industrielle ?

IFM Electronic s’inscrit dans l’Industrie 4.0
avec une stratégie qui consiste à aller du
capteur à l’ERP . Pour cela, nous nous
appuyons sur plusieurs technologies, la
première étant IO-Link qui permet la
numérisation du signal entre le capteur ou
l’actionneur et les systèmes qui sont situés
au-dessus. C’est une philosophie qui consiste à faire circuler des données jusque dans le
dernier mètre, donc jusqu’au capteur ou, dit
autrement, faire le lien entre le monde
physique et le monde numérique.

Le monde numérique commence avec la
collecte des données pour aller vers leur
stockage et leur exposition, voire pousser
jusqu’au cloud ou vers des serveurs afin
d’alimenter des progiciels tels que les ERP
qui vont en avoir besoin. Pour cela, nous
mettons en œuvre un concept imagé que
l’on appelle la liaison en i-grec (Y). Au niveau
du plateau de production dans l’entreprise
industrielle, nous savons qu’il y a la partie
dédiée aux automatismes qu’on appelle
aussi OT, caractérisées par les réseaux
Ethernet industriels qui permettent de
remonter les données issues des capteurs et
une seconde partie liée à l’informatique
qu’on appelle IT sur laquelle on implémente
physiquement des ports TCP/IP pour extraire
les données au plus près des machines.
Cette séparation entre les mondes de l’IT et
de l’OT, est réalisée au niveau maître IO-Link
par ce que nous appelons la liaison en i-grec.

Ensuite, nous proposons un certain nombre
d’outils logiciels qui permettent de récupérer
ces données avec, notre axe de travail actuel
qui se concentre sur la maintenance
conditionnelle préventive. Cela consiste à
générer des alertes ou des alarmes vers les
systèmes et les logiciels de niveau supérieur
pour pouvoir déclencher des interventions,
vérifier la présence dans les stocks, des
pièces détachées nécessaires à la
maintenance et, dans la négative, les
commander ; en quelque sorte automatiser
en partie les tâches, et faciliter le travail et
les interventions des techniciens de
maintenance.

Quelles sont les différentes strates
logicielles que l’on trouve du capteur à
l’ERP ?

Au plus près de l’appareil de production, on
trouve les logiciels de configuration de tous
les appareils IO-Link qu’il s’agisse du maître
ou des capteurs et des actionneurs.

La seconde couche est constituée par les
logiciels que nous appelons Line Recorder
Agent (LR Agent) et Smart Observer qui
effectuent la collecte, le stockage et
permettent la visualisation des données.

Et puis, nous avons une troisième strate qui
est composée de connecteurs logiciels
s’adressant aux ERP et appelés Pico pour la partie concernant SAP ou SFI (Shop Floor
Integration) qui remontent l’information vers
modules dédiés à la maintenance
industrielles des progiciels.

Il faut encore mentionner, une tendance
forte à l’heure actuelle qui vise à externaliser
les données vers le cloud. IFM Electronic a
déjà signé un accord stratégique avec SAP
pour que nos solutions trouvent leur place
au sein du cloud de cet éditeur de progiciels
avec une disponibilité opérationnelle prévue
pour début 2019.

Peut-on décrire un cas pratique ?

Une machine comportera souvent un
système d’entraînement constitué d’un
moteur, de différents éléments de
transmission comme des poulies et une
courroie, et elle intégrera des capteurs
servant à instrumenter la machine pour
mesurer la température, la pression et le
débit et d’autres dédié à son fonctionnement
interne à travers l’analyse vibratoire, par
exemple.

La prise directe d’informations sur la
machine, permet sur le logiciel Smart
Observer, évoqué précédemment, de
déclencher des alarmes liées à des seuils
prédéfinis. Ces alarmes sont ensuite
envoyées vers le module Plant Maintenance
de SAP à travers le logiciel que nous
appelons Shop Floor Integration (SFI). Il
permet de créer des notifications et des
ordres de maintenance sur site qui vont
déclencher automatiquement la vérification
de la disponibilité des pièces détachées
nécessaires. Si par exemple, il faut remplacer
un roulement défectueux et que son
remplaçant n’est pas présent dans le stock
de l’entreprise, un bon de commande va être
édité. L’ordre de maintenance sur site va
planifier l’opération pour le technicien qui est
habilité ou formé pour la panne détectée.

Tout cela vise à ce que le technicien qui
arrive sur le site avec sa fiche de
maintenance, dispose des outils et de toutes
les pièces nécessaires au bon
accomplissement de son intervention. Cette
solution est aussi bien adaptée aux
installations existantes qu’aux nouvelles.

Pour l’heure, la solution dans son ensemble
vise les entreprises qui disposent du
progiciel SAP et qui ont mis en service le
module Plant Maintenance dans cet
environnement. A brève échéance, IFM
Electronic proposera la même solution pour
d’autres ERP.

Nous avons vu ici des capteurs
classiques, qu’y-a-t-il de nouveau dans la
vision industrielle ?

La vision numérique est déjà une longue
histoire pour IFM Electronic puisqu’elle a
commencé en 2005 par le rachat d’une start-up
appelée PMDtechnologies. Le principe
technologique des caméras, dites « temps de
vol » est des plus intéressants puisqu’il permet
de faire abstraction de la quantité de lumière
environnante. Les utilisateurs peuvent travailler
en vision 3D dans n’importe quelles conditions
à partir d’une puce électronique qui intègre
toutes les fonctionnalités.

Dans le cadre d’un projet appelé Google Tango,
PMDtechnologies a travaillé en partenariat
avec Qualcomm pour créer une puce de vision
3D dont la résolution atteint 100 000 pixels. Elle
est désormais intégrée dans un certain nombre
de smartphones fabriqués par Asus ou Lenovo.

Notre but à travers ce rachat, consiste à cibler
des applications industrielles autour de la
technologie 3D. IFM Electronic a développé le
capteur O3D que l’on peut par exemple,
installer sur un robot industriel pour faire des
opérations de picking. Comme le capteur
travaille en volume, il est capable de détecter
des différences de forme, distinguant par
exemple deux cylindres n’ayant pas la même
hauteur, voire un objet dont la surface serait
inclinée…

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