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Merci François !

Alors ça c’est sympa ! Je me cassais la tête depuis des semaines à me demander quel sujet aborder pour le numéro 200 de la newsletter de Jautomatise et voilà, à quelques jours seulement de l’échéance, que le Président de la République lui-même, m’apporte LE sujet sur un plateau : une alliance nationale des institutions présentes dans le monde de l’industrie en France dédiée à l’usine du futur. Honnêtement, je n’osais y croire. ; François Hollande l’a fait. Merci François !
Il a fait les choses en grand le Président. D’abord, il a choisi pour faire son annonce un endroit très spécial : l’usine de Figeac Aéro, dans le Lot. Certes, les mauvaises langues diront que l’usine était vide, mais prenons cela pour une marque d’espoir et de détermination. Elle sera bientôt pleine, cette usine, et tournera à plein régime, portée par la bonne santé du secteur aéronautique. Bon, pour la date, peut mieux faire François. Une annonce pareille en pleine Foire de Hanovre, quand les yeux de la plupart des industriels du monde entier (notez qu’en plus, un grand nombre de Français avaient fait le déplacement jusqu’à la foire cette année) sont fixés sur l’Allemagne, et deux semaines après la « semaine de l’industrie », c’est courageux, mais dangereux…
Ensuite, pour son alliance, le Président a réuni autour de lui la plus large équipe possible.  Elle regroupe en effet l’AFDEL, la FIM, le Gimélec, le Symop, Syntec Numérique, l’UIMM, le CEA, le CETIM, l’ENSAM et l’Institut Mines-Télécom qui vont constituer dans les prochaines semaines une association dédiée à l’Industrie du futur. « Elle portera une ambition commune : faire de la France un leader de la nouvelle génération industrielle mondiale, nous propulsant ainsi au cœur des nouveaux systèmes industriels. Avec un objectif concret : que toutes les entreprises, et particulièrement les PME, puissent bénéficier d’un accompagnement opérationnel pour rendre leur outil de production et leur organisation globale plus performants », annonçait le 14 avril un communiqué commun à tous ces acteurs.
Tout est dit. Y’a plus qu’à !
Le projet tient sur cinq piliers : promouvoir l’usine du futur, accompagner l’industrie du futur dans les territoires, développer les technologies liées à ce secteur de pointe, imposer des normes françaises au niveau européen dans ce domaine et intégrer les salariés dans l’usine du futur. Et plus précisément, « l’industrie française doit être leader pour les composites, l’impression 3D et la réalité augmentée dans 5 ans », a annoncé le Président.
« Parmi les propositions concrètes de l’association, figurent 3 actions emblématiques : la création et la promotion – d’ici fin 2016 – de plus de 15 projets représentatifs de dimension nationale voire européenne, la sensibilisation de plus de 15 000 entreprises à la transformation numérique et l’accompagnement de 2 000 PME ou ETI industrielles dans leur projet de modernisation, et le déploiement de plates-formes technologiques accessibles aux industriels sur l’ensemble du territoire français », annonce le communiqué des organisations participantes. Parfait ! Mais ce ne sera pas facile. Déjà que, de l’aveu de tous, les préparations de cette opération ont été longues et difficiles, la suite ne s’annonce tout aussi ardue, car il va falloir fédérer,  fédérer et fédérer encore. Si les industriels avaient l’habitude de partager et les grands groupes l’envie de pousser le développement de petites entreprises afin qu’elles deviennent des structures plus importantes et donc plus difficiles à dompter, ça se saurait… Mais bon, il y a de très bonnes nouvelles dans tout ça. D’une part, l’Etat semble suivre les préconisations des industriels eux-mêmes, et notamment celles émises dans la conclusion de l’étude menée par Rolland Berger lancée et soutenue par le Gimelec et le Symop. D’autre part, les moyens ne sont pas ridicules. Les industriels de l’Hexagone pourront en effet compter sur les 8 milliards mis à disposition par la BPI pour soutenir cette reconquête industrielle.
Il ne manque plus que deux détails à régler pour s’assurer du succès : trouver un moyen pour inciter les Français à soutenir leur industrie, et un autre pour pousser nos concurrents directs de ne pas avancer trop vite eux aussi. Parce qu’en face aussi, ça bouge… Mais on y croit, et ça c’est bien !
Alors je vous le dis : vive l’industrie, vive la mécanique, vive l’automatisation et vive la France. Voilà !

Jean-Sébastien

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