Automatisme

Quatre questions à Marc Fromager, Vice-Président en charge de la division Process automation chez schneider electric France

Qu’est-ce que l’entité Process Automation de Schneider Electric ?

Process Automation est le fruit de
la fusion des activités d’Invensys
et de la partie Automatisation
industrielle de Schneider Electric.
Depuis début juillet, toutes les
équipes parisiennes des deux
sociétés sont réunies sur notre
siège social de Rueil-Malmaison.
C’est ainsi une centaine de
personnes qui nous ont rejoints.

Qui dit rachat dit recouvrements au niveau de l’offre…

Les offres des deux entités sont
vraiment complémentaires.
En effet, nous étions déjà très
présents dans le monde manufacturier avec, notamment, la plus
grosse base installée en PLC et
variateurs de vitesse en France.
Avec les offres Foxboro, Triconex
et Wonderware, nous disposons
désormais de solutions qui nous
ouvrent davantage les portes des
univers de l’Oil & Gaz, de l’Energie,
de la Chimie… et nous couvrons
ainsi la totalité des valeurs exigées
par les industriels. Nous disposons de toutes les couches nécessaires
pour servir le marché français :
le matériel en process continu et
manufacturier en termes d’automatisation et de safety et les
couches logicielles, depuis la
modélisation jusqu’à la cybersécurité et le cloud, en passant
par la supervision, bien sûr. Sur
ce point, les choses sont claires :
pour la supervision, désormais,
l’offre de Schneider Electric sera
Wonderware. En ce qui concerne
Wonderware, nous continuons à
fonctionner selon le principe de
distribution de licence et Factory
Systèmes est notre distributeur
officiel pour la France.

Dans le domaine de la gestion de
l’énergie également, Schneider
Electric, très actif sur le building,
va renforcer sa présence dans le
process. Nos offres existantes
perdurent, en particulier celles
qui ciblent des métiers, mais nous
disposons également désormais de
l’outil généraliste qui permet d’attaquer l’ensemble des marchés.

Côté produits, nous avons beaucoup travaillé depuis deux ans au
renouvellement de nos gammes,
qui sont aujourd’hui parmi les plus performantes du marché. Et
si nous ne comptons pas de robots
dans notre portefeuille – et ce n’est
pas prévu -, nous pouvons naturellement nous connecter et piloter
ce type d’équipements. Avec cette
offre, nous nourrissons de grandes
ambitions sur toutes les filières du
process. Et elle correspond exactement aux besoins de l’industrie
du futur.

Justement, quelle est la différence entre l’« industrie du futur » de Schneider Electric et celle des autres constructeurs ?

A travers nos solutions maté-
rielles et logicielles, nous proposons tout ce qu’il faut pour
collecter, analyser et traiter les
informations, mais nous allons
plus loin avec de nouvelles
offres d’efficacité énergétique,
d’effacement, d’achat d’énergie,
d’autoproduction et d’autoconsommation d’énergie, ou
encore de Scada énergétique.
Cela n’existe pas dans le panel
des autres constructeurs, qui
n’ont pas une couverture aussi
large.

En outre, depuis de nombreuses
années, nous poussons l’utilisation de standards ouverts, afin
de tout connecter dans et hors
de l’entreprise de façon native.
Cette notion de standard de
communication est un point
très important dans ce domaine
et l’usage d’une technologie
propriétaire peut constituer
un frein au développement du
concept.

L’usine du futur, c’est surtout pour les nouvelles installations pour les grandes structures, non ?

La France est plus un marché de
renouvellement que de nouvelles
usines. Mais on parle là de sources
de compétitivité, et les industriels
savent que cela passe par de
l’investissement dans de nouvelles
solutions pour capter la donnée.
Evidemment, il y a toujours dans
les usines, des éléments non
connectables mais cela peut être
résolu par l’ajout de capteurs sur
les équipements et nous maîtrisons cet aspect.

Quant aux PME, elles pourront
bien évidemment aussi profiter
des bienfaits de l’industrie du
futur. Pour ces structures, il s’agira
surtout d’assurer la connexion
entre différentes machines fournies par les OEM. Dans ce cas,
c’est encore une fois la couche
logicielle qui fera la différence.

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