Communication

Rebond ou … ?

La 1ère semaine de Rolland Garros n’est pas achevée que déjà nos compatriotes femmes et hommes (la loose n’est pas genrée, on dirait !) se comptent sur les doigts d’une main sur les cours de la Porte d’Auteuil. Et les commentateurs de la chose tennistique d’y aller de leurs pronostics. Verrons-nous des français s’époumoner joyeusement et pousser des râles de bucherons en 2nde semaine ?
Pas sûr …

Il est loin le temps où Yannick, en 1983 et Mary en 2000, brandissaient, ivres de bonheur et de joie, la coupe des mousquetaires dans un cours central en délire.
Il semblerait que les joueur(ses) de tennis français n’apprécient pas la terre battue.
Pourtant, Rolland Garros est le seul tournoi mondial du grand chelem à se jouer sur ce revêtement si particulier, mélange de brique, calcaire pilés, mâchefer, cailloux concassés et drain …
Ben pourquoi donc ?

Les experts disent que la terre battue est à la fois la plus exigeante physiquement et la plus subtile techniquement. Accentuant les effets, elle favorise les palettes complètes du jeu qui y prennent toute leur envergure, tandis que la maîtrise des déplacements en glissade y est fondamentale. On a tous en tête le lift magnifiquement maitrisé par Rafaël Nadal, le slice de Justine Henin ou l’amortie de Roger Federer, et les échanges interminables de fond de cour de Bjorn Borg …
Bref, tout cela, c’est la faute de ce foutu rebond !

La balle peut s’écraser comme une grosse m…, ou fuser comme une flèche, tantôt à gauche ou à droite. Au tennis, comme en économie, le rebond peut tout changer.
Nous amener à gagner le point, puis la partie ou nous conduire tout droit vers sa perte et la défaite.

A l’heure où les salons rouvrent leurs portes, où l’activité économique repart, les industriels s’interrogent. Leurs carnets de commandes vont-ils se remplir de nouveau ? Leurs usines tourner à plein régime ? Les matières premières ne vont-elles pas gâcher ce rendez-vous tant attendu ? Et ce maudit virus, allons-nous enfin en venir à bout et allons pouvoir retrouver le chemin de la croissance en 2021 et au-delà ?

A la veille de l’été, les terrasses sont rouvertes et pleines, mais les tribunes de Rolland Garros sont bien clairsemées. La faute, non aux résultats désastreux de nos joueurs, mais à la jauge de 35 % que la pandémie impose. Le CFIA, 1er gros salon dédié aux industriels de l’agro-alimentaire, ouvre ses portes à partir du 09 juin et proposera un test de dépistage antigénique aux visiteurs non pourvus de leur sésame d’entrée, à savoir la preuve d’une double vaccination ou d’un test PCR. Pas simple !

Les automaticiens – pas tous, certains ont préféré ne pas faire le déplacement de Rennes – seront au rendez-vous avec une seule question en tête. La grande messe des industriels de l’Agro-Alimentaire sera-t-elle le moment tant attendu par tous les acteurs de la filière depuis bientôt 18 mois ?

A l’heure ou vous lirez ces lignes, chers lecteurs, vous aurez la réponse …

J’automatise et les caméras de Manufacturing.fr seront de la partie quoi qu’il en soit. Avec détermination et enthousiasme.

Au Parc des Expositions de Rennes, point de terre battue, de rebond vicieux et incontrôlable, nous essaierons juste d’aller l’avant. En économie, comme dans n’importe quelle activité, avant de gagner, il faut déjà … participer.

En avant !

 

Philippe RENAUDINEAU
Directeur des publications du groupe CiMax

Ces articles peuvent vous intéresser :