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Un grand bol d’air…

Il y a peu d’objets qui fasse autant rêver que la
voiture, un produit dont l’aventure industrielle a
débuté il y a plus d’un siècle avec notamment,
la production en grande série, de la Ford T.
Au début du 20e siècle bien sûr, les véhicules
qui sortaient des usines, étaient entièrement
assemblés à la main. Quelques décennies plus
tard, des batteries de robots exécutant leur
partition sous la baguette d’un système de
contrôle industriel, ont permis d’augmenter les
cadences au point que la voiture est devenue
un objet de consommation courante d’un bout à
l’autre de la Planète.

D’un modèle et d’un constructeur à un autre, une
berline de classe moyenne comptera de 10 000 à
30 000 pièces qui outre le châssis, la carrosserie
et l’habitable, se répartissent entre le haut et la
bas moteur, la boîte de vitesse, la transmission,
le circuit de refroidissement et celui de
lubrification ou le système de récupération et
d’évacuation des gaz brulés. En adoptant le point
de vue de Sirius, on s’apercevra que la voiture, a
entraîné d’autres aventures industrielles comme
la pétrochimie, née dans le sillage du moteur
à explosion, et dont on mesure aujourd’hui, la
nocivité pour l’environnement.

Dès ses débuts, la voiture aurait pourtant
pu suivre une trajectoire bien différente. En
1899 déjà, Camille Jenatzy dépassa la vitesse
de 100 km/h aux commandes de la « Jamais
contente », une voiture équipée de deux
moteurs électriques d’une puissance totale de
50 kW et d’un bloc de batteries qui, à lui seul,
pesait presque 700 kg.

Après des décennies de toussotements, de
crachotements, de fuites d’huiles, d’émission de
particules fines et de gaz à effet de serre, sans
parler des pollutions sonores, la voiture devrait
à nouveau s’engager sur une route vertueuse
depuis que des véhicules « tout électrique »
confortablement équipés, parcourent sans
recharge, plusieurs centaines de kilomètres à
pleine vitesse.

Certes, cette nouvelle Rome ne se bâtira pas
en un jour… mais elle porte assurément une
révolution énergétique, environnementale
et évidemment industrielle. La culasse, le
turbocompresseur, la pompe d’injection, la
boîte de vitesse, l’embrayage, l’échappement
et bien d’autres sous-ensembles encore vont
disparaître quand d’autres équipements vont
naître comme notamment, les ordinateurs de
bord survitaminés à l’intelligence artificielle
qui prendront bientôt les commandes et
s’occuperont du confort des passagers.
Inventer et produire des batteries durables
et de renouvelables est un autre chantier
comme celui consistant à créer de nouvelles
sources d’énergie électriques pour alimenter
les millions de points de recharge qu’il faudra
implanter un peu partout sur nos territoires.

Ce n’est pas en freinant l’automatisation ou la
robotisation qu’on reviendra au plein emploi
mais en bâtissant un avenir désirable pour
les générations futures, à commencer par
repenser la nature du travail et sa durée et à
partager plus intelligemment les fruits de la
richesse produite.

Alea jacta est !

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